dimanche 8 mars 2015

Je n'irai plus chez Primark.

Il y a quelques années de cela, je suis partie en vadrouille du côté de Liège pour aller au Primark. Quand je suis arrivée là, je me rappelle que je m'étais dit que c'était genre le temple de la mode. C'était aussi complètement fou de voir tout ce monde s'arracher tant de vêtements pas chers. Je suis restée 4h dans le magasin, dont 1h de file à la caisse, pour m'acheter un énorme sac rempli de vêtements pour à peine une centaine d'euros. Je me souviens qu'en sortant de là, il y avait une queue dehors, menée par des vigiles, pour pouvoir entrer dans le magasin. La folie des petits prix. Déjà à ce moment là j'avais une petite conscience qui me disait "qu'est ce qu'on ferait pas pour s'acheter des fringues pas chers". D'ailleurs jusqu'ici, j'ai toujours été la reine du bon plan. De la bonne affaire. Du dépenser au moins cher (et au mieux).

Bien sûr j'ai toujours été consciente de la polémique autour de Primark. Tout le monde est au courant de cette affaire d'étiquette criant à l'aide retrouvée sur un vêtement. Des hommes et des femmes exploitées, des enfants aussi, travaillant des heures derrière un tout petit bureau, reproduisant la même couture, encore et encore, pour une bouchée de pain. On le sait. Tout le monde le sait. Tout le monde en parle. Pour s'en rendre vraiment compte il suffit de regarder le reportage "Sweatshop" où 3 blogueurs mode Norvégiens ont été envoyés sur place. Et jusqu'ici, j'avais des réponses bien préparées. Des réponses auxquelles je crois aussi parce que je travaille dans le monde du textile, dans l'import justement, et que je sais très bien comment ça se passe aussi bien ici, que là bas. Ce que je me disais, et ce que je pense aussi, c'est qu'on nous fait bien vite passer pour les méchants, mais que les fabricants de textiles de l'autre bout du monde ne sont pas non plus blancs comme neige. Ils cachent facilement leurs employés lors des inspections, ils payent d'autres sociétés pour que les tests sur les vêtements passent la frontière (et après on s'étonne de retrouver des phtalates dans nos vêtements), ils refusent de changer leurs lois de travail, etc... Je ne suis pas là pour faire le gendarme, dire qui a raison, qui a tort. C'est la société dans laquelle nous vivons et nous encourageons tous ce système de façon très hypocrite. Et ce dans un sens comme dans l'autre. 

Seulement cette semaine au boulot, nous avons reçu la visite d'un bureau de tendance qui vient chaque saison nous parler des futurs thèmes et couleurs qui se retrouveront dans nos magasins la saison suivante. Et ce qui a fait grand bruit cette saison c'est le manifeste et l'interview du grand gourou de la mode Li Edelkoort. En 3 mots, elle résume très bien la situation "Fashion is dead". Elle dénonce le mécanisme de création où des millions de dollars sont dépensés pour des catwalks d'à peine 15 minutes pour voir quelques mannequins se dandiner. Cette société qui continue d'encourager l'individualisme dans un monde en crise. Son constat est assez juste : la mode est devenue pathétique. Et pas mal de marques ou de bureaux de tendance ont décidé de s'accorder sur ce même pied. C'est la crise, il est tant de changer notre façon de faire, notre façon de concevoir et de (dé)penser. Même sur la blogo, je ne cesse de lire des articles sur cette consommation excessive que nous faisons. Mais ce qui m'a fait le plus réfléchir, non pas dans le discours de Li Edelkoort, mais bien dans le discours du bureau de tendance c'est cette phrase : "Aller chez Primark, c'est avoir du sang sur les mains et c'est encourager cette façon de faire". Depuis, cette phrase ne cesse de tourner dans ma tête.

Comme je te le disais, depuis toujours je sais bien où je mets les pieds. Je n'ai jamais eu envie de dépenser des centaines d'euros dans un pull et surtout, je ne peux pas me le permettre. Jusqu'ici j'étais celle qui disait : "Oui mais si je ne veux plus encourager ce système, alors autant apprendre à coudre, faire ses propres vêtements et au moins je saurai d'où ça vient". C'est une excellente idée, et certaines d'entres nous s'y sont déjà mis, mais je sais aussi que jamais je n'ai tenté de promouvoir l'artisan du coin. Et honnêtement, peu le font. Parce qu'on nous a appris à traquer les bas prix. On nous bourre le crâne de promo, de soldes et de rabais à longueur de temps. Au point où on en est devenu scandalisé (parfois à raison) de voir le prix de certaines choses et qu'on achète rarement prix plein. Surtout depuis qu'on sait que maintenant le label "made in Italy" ne veut plus rien dire car les marques de luxes importent carrément des villages clandestins de Chinois en Italie pour pratiquer la main d'oeuvre pas cher. Moi même je cherche toujours les soldes, les dupes de palettes à moindre prix et je ne vais certainement pas cracher dans la soupe. On cherche tous la bonne affaire. Mais ce que je me suis dit aussi, c'est qu'encourager Primark, c'est un peu contribuer à mon propre suicide de carrière.

Tous ces géants de la mode sont en train de nous tuer à petit feu. Et quand je dis nous, je parle par exemple des marques belges qui essayent tant bien que mal de concurrencer les prix proposés par des Primarks. Plus nous encourageons les t shirts à 3€, plus nous devons réduire le coût de la main d'oeuvre, et moins nous sommes prêts à dépenser "mieux". Mais que se passera-t-il si un jour toutes les boites de mode Belge ferment leurs portes car la concurrence est trop rude ? Que se passera-t-il quand je me retrouverai sur le marché de l'emploi avec une carrière de styliste à mon actif ne pouvant rien faire d'autres que ça ? Qu'il n'y aura plus aucune marque Belge pour me proposer du job ? Tout ça parce que d'une certaine façon j'aurai moi même encourager d'acheter des fringues au prix et à la main d'oeuvre dérisoire ?

En réfléchissant à tout ça, je me suis dit que je ne pouvais pas complètement arrêter d'être celle que je suis. Qu'il était difficile de changer radicalement de mode de vie, de mode de dépenser, et que mes factures ou mon temps ne me permettaient pas encore de me payer du "fait main". Mais même si je ne pouvais pas changer le monde du jour au lendemain, ni faire une révolution à moi toute seule, je me suis dit que je pouvais au moins faire une chose, et opérer un petit changement. Qu'un petit changement, c'était mieux que pas de changement du tout. 

Et comme ça, j'ai décidé, que je n'irai plus chez Primark.


♥ ♥ ♥

Crédit photo : Dezeen


53 commentaires:

  1. Merci pour ton article que je trouve ultra percutant et criant de vérité... Il fera réfléchir, c'est sûr !
    À bientôt.

    Amalia_Okia
    http://conseil-dabeille.blogspot.fr/

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    1. De rien. Au risque de me répéter, je me suis dit qu'un petit changement, valait mieux que pas de changement du tout.
      Bon dimanche !

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  2. J'ai beaucoup aimé ton article. Je ne suis jamais allée à Primark mais j'aimerais y faire un tour un jour. Après on a toutes consciences de ce problème mais comme tu l'as dit on ne va pas cracher dans la soupe. Moi j'ai eu cette prise de conscience il y a 4 ans. J’achetais énormément de vêtements pas chers. Ils ne duraient pas longtemps, une année puis à la poubelle. Maintenant j'achète très peu. Après je continue à acheter du Made in China, dans des boutiques comme Promod, Mango ou Naf Naf mais j'achète moins.
    Je n'achète plus de vêtements pas chers dans les boutiques chinoises par excellence, ni des chaussures chères. Maintenant je privilégie le cuir de qualité (vive les soldes). Le problème c'est qu'on vit dans une société, où la mode est omniprésente, ceux qui ne s'habillent pas à la mode sont has-been donc on va vers des boutiques pas chers ! En tout cas tu as eu raison d'écrire cet article et comme tu es une grande blogueuse, beaucoup de monde va le lire donc même si quelques dizaines de personnes font comme toi, c'est déjà beaucoup.
    Bises ma belle et bon dimanche.

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    1. Ce à quoi je pense surtout, c'est à nos marques Européennes, justement tu cites Promod, Naf Naf qui sont des marques françaises et qui bataillent sec contre des géants comme Primark qui importe des fringues par container. Les prix sont de plus en plus bas, les clients y sont de plus en plus habitués, et ça devient un cercle vicieux. D'autant quand on sait par exemple que chez Primark il n'y a même pas de styliste. Tout pour réduire le coût, ils achètent sur catalogue, c'est affolant. Comme je le dis, c'est tuer mon métier.
      Moi même j'ai été éduquée au prix bas, et comme tu/je dis, je ne vais pas cracher dans la soupe. Mais si je peux déjà procéder à un tout petit changement au niveau de ma consommation, je me dis que c'est déjà pas mal.

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    2. Oui je privilégies au maximum les marques européennes (Promod est une marque espagnole si mes souvenirs sont exacts). Mais quelques fois c'est beaucoup trop chers pour ce que c'est ... En effet toi en tant que styliste, les marques comme Primark détruisent ton métier. Même Tati a des stylistes pour leurs vêtements et leurs robes de mariées. Bref ... vu le phénomène Primark en France ... il faut être patient pour faire rentrer cela dans les mentalités : Primark = sang sur les mains.

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    3. Promod c'est français :) Donc tu fais bien d'encourager ce genre de marque.
      Comme Naf Naf, Kiabi ou même Pimkie.
      Bien que ne nous cachons pas, elles font aussi de l'import, en Chine ou en Inde.

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  3. C'est très bien écrit comme toujours. Ta vision des choses est très juste. Nous sommes tous conditionnés afin de chercher toujours la meilleure affaire possible : soldes, promos, ventes privées... Nous somme scandalisés dès qu'il s'agit de payer plein pot. Mais, dans le même temps, le monde d'aujourd'hui n'est facile à vivre pour personne. Combien ont du mal à joindre les deux bouts à la fin du mois ? C'est ce qui fait aussi le succès de ces enseignes à bas prix. Certains peinent à payer les factures, alors, je peux comprendre qu'ils se ruent dans ces enseignes. Même moi qui ai un niveau de vie correct, je ne me vois pas dépenser plus de 100 balles pour un pull... parce que ça n'est pas dans mes moyens. On ne va pas se mentir, nous savons très bien que la plupart de nos sapes sont fabriquées dans des conditions pas très reluisantes, mais nous avons plus ou moins tendance à faire l'autruche. Nous sommes tiraillés entre notre conscience et notre porte monnaie. Le système est pervers.

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    1. Merci beaucoup.
      C'est dingue en effet ce conditonnement du petits prix. On arrive plus à faire machine arrière. Et comme tu dis, nous avons du mal à joindre les 2 bouts, mais c'est fou qu'on en soi arriver au point où cette consommation devient un besoin. Alors qu'il n'en est pas un. Les besoins sont manger, dormir, boire. Pas faire du shopping à longueur de temps, surtout en fermant les yeux sur certaines conditions de travail. Comme tu dis, c'est un système un peu pervers.

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    2. Nous pouvons dire merci au marketing pour nous créer des besoins ;-)

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  4. Oh ben dis-donc, je n'étais pas au courant de cette histoire d'étiquettes, ça fait froid dans le dos ! (même s'il faudrait que je cherche un peu plus, il y a certains éléments qui m'étonnent un peu)
    Perso, je suis allée une fois chez Primark, quand j'ai passé un week-end à Londres, j'y ai donc effectivement acheté quelques articles (mais très peu en vérité, il y avait rarement ma taille, et honnêtement, je trouvais la plupart des pièces mal coupées). Mais je n'ai pas été séduite non plus, et n'ai pas nécessairement l'intention d'y retourner. Après, je suis comme tout le monde, j'achète souvent dans des chaînes où les prix sont abordables, et j'avoue ne pas savoir quelles sont les conditions de travail des couturiers...
    Je suis d'accord qu'en tant que consommateurs, nous avons un rôle à jouer dans cet engrenage, mais il y a quand même un moment où l'on n'est pas responsable de tout, et c'est avant tout aux marques de réagir et de remettre de l'humain dans leur manière de travailler. Ça m'énerve un peu quand on met tout sur notre dos. Dire "vous avez du sang sur les mains si vous achetez ça", je suis désolée, mais ça me choque. Oui, on peut réfléchir à ce que l'on fait, mais ce n'est pas nous non plus qui traitons les employés de cette manière. Alors il faudrait peut-être revoir ses priorités, et attaquer directement les producteurs au lieu de sans arrêt passer par les consommateurs.
    Désolée si j'en choque certaine, mais c'est ce que je pense.

    En tout cas, cet article donne à réfléchir, merci !

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    1. Oui cette histoire d'étiquette avait fait du bruit il y a quelques temps déjà. si tu as le courage, je te conseille de regarder les petits épisodes de Sweatshop.
      D'une certaine façon tu as raison, ce n'est pas toujours à nous consommateurs de prendre cette responsabilité, du moins, pas toujours. Un peu comme pour l'écologie. Je rigole toujours un peu quand on fait "l'heure sans lumière" et quand on voit que toutes les lampes des anciennes des rues commerçantes restent allumées toute la nuit...
      Cependant, j'ai toujours penser que chacun vit avec sa conscience, et récemment je me suis rendue compte qu'un mini changement valait mieux que pas de changement du tout. Par exemple j'ai toujours voulu faire un gros virement pour une belle cause mais mes fins de mois ne me le permettaient pas, et il y a peu je me suis dit, mieux vaut un petit virement, que pas de virement du tout. Et finalement, je l'ai fait.
      Comme le disait Ghandi, sois le changement que tu veux voir dans le monde.

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    2. *enseignes pas anciennes (bravo les fautes)

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  5. J'étais comme toi avant, je me disais que j'avais pas les moyens. .. et aujourd'hui je réalise que si j'ai les moyens, il faut juste changer sa manière de consommer. A quoi ça sert d'avoir 15 pulls dans son dressing! Quand seulement 5 peuvent suffire? aujourd'hui j'achète par besoin et non plus par envie ou plaisir. .. j'achète aussi des basiques, plusfacile a mettre etdont on se lasse moins vite aussi et j'use vraiment mes affaires. Et depuis que je consomme ainsi je me suis rendu compte que j'avais le budget pour m'habiller mieux et privilégier des marques plus éthiques. Et quand je ne le peux pas, et bien je chine aussi en vide grenier,cet hiver j'ai ainsi habillé mes deux gars de 9 et 12 ans ainsi que moi, en vide grenier redonner une seconde vie aux vêtements c'est aussi ne plus participer a cette mascarade même si je peux mieux faire. ... c'est toute une philosophie a avoir et un changement en profondeur à faire qui n'est vraiment pas évident a faire. ...

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    1. J'ai toujours une frénésie d'achat, et je ne peux pas me priver de fringues (mon métier doit vouloir ça aussi je crois), mais c'est sûre que se faire écraser par une marque comme Primark qui vend des fringues moins cher que ton sandwich du midi, ça te fait un peu réfléchir.
      Si mes souvenirs sont bons, même H&M a plus d'éthique (ils sont d'ailleurs les premiers à avoir indemnisé les familles lors du tremblement de terre au Bengladesh)

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    2. Hello,

      h&m ce n'est pas très reluisant. Canal plus à faut un super reportage sur eux (ca donne la gerbe et pas que sur les conditions de travail mais aussi les magouilles financière pour ne pas donner un sou d'impôts dans les pays où ils produisent...).

      Entre ce reportage et sweat Shop ça a vraiment été un déclic. Du coup, j'essaie au maximum d'acheter made in Europe, Amérique du Nord ou Afrique du Nord en me disant qu'au moins c'est mieux pour les employé.

      Je suis dégoûtée de voir que made in Italy ou Portugal ne garanti finalement pas des employés mieux traités... Même quand en temps que consommateur tu veux faire mieux les marque t'entube... Il y de quoi être dégoûté...

      Bonne journée.
      Hannao

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  6. Merci de m'avoir prévenue, je m'étais dis que Primark est la paradis mais non! Je suis trop heureuse que tu es mis un article aujourd'hui:-)

    Bisous et bon dimanche<3
    Marie

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    1. C'est le paradis des petits prix, ça oui. Mais derrière c'est assez moche de voir comment les vêtements sont fabriqués. Et ils ne sont pas les seuls malheureusement.

      Contente que tu sois contente alors ^^

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    2. Malheureusement c'est la vie! Le monde ne changera pas à mon avis;)

      Bises!
      Marie

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  7. L'hyperconsommation, il est difficile de ne pas y penser lorsqu'on va chez Primark et qu'on voit ces mères de famille pousser leurs landaus remplis à ras-bords des sacs du magasin... Je n'ai jamais compris l'engouement pour ce magasin car, très clairement, la qualité des articles est plus que médiocre et même lorsqu'on est fauché et qu'on a des mômes à habiller, le but c'est quand même que les fringues fassent plus d'une saison.
    Ton article est vraiment intéressant.

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    1. Personnellement je prends vraiment soin de mes vêtements. Cher ou pas cher, et donc ils durent toujours assez longtemps. Mais c'est vrai que cette remarque sur Primark m'a fait beaucoup réfléchir. Surtout par rapport à mon métier et aux boites belges qui tentent de batailler.

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  8. J'ai beaucoup aimé ton article. Au vu de la médiatisation de l'enseigne j'avais entendu parler des conditions de travail etc... Je ne suis jamais allée chez Primark mais une enseigne devrait bientot ouvrir vers chez moi et je t'avoue que j'irai y faire un tour ! Toutefois ma garde robe ne sera pas uniquement composée de pièces qui viennent de la bas et j'essaie au quotidien de consommer le plus éthique possible, mais ce n'est pas toujours simples car même les marques locales délocalisent beaucoup et puis cela a un coup aussi. Primark est très décriée par les concurrents et parfois on peut se demander s'il n'y a pas de concurrence déloyale entre les enseignes, car franchement c'est de plus en plus dur de trouver des marques pas trop chères qui n'exploitent pas des gens a l'autre bout du monde.
    Bises

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    1. En effet ce n'est pas simple de consommer éthique. C'est même de plus en plus difficile et de plus en plus cher. C'est vraiment nul qu'on en soit arrivé là : au point qu'on soit toujours à traquer le prix au détriment de la qualité, du bien être, de la conscience aussi.
      Autre exemple, les pommes. J'ai décidé de n'acheter plus que des pommes belges. C'est con, ce sont des petits changements, mais si on pouvait parfois un petit peu penser plus "local" et ne pas toujours aller dans le sens de l'industrialisation...

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  9. Ce que tu dis est tellement vrai !!
    <3 <3 <3

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  10. Je n'y vais plus non plus ! D'abord par paresse parce que ça m'énerve de faire la queue 30 minutes pour les cabines puis 1h pour la caisse, ensuite parce que les vêtements dans tous les sens que tout le monde s'arrache, ce n'est plus possible pour moi. De plus, je ne trouve pas la qualité de ces vêtements incroyables (3 mois avant d'avoir un trou dans les tee-shirts et les jeans, non merci). Pour finir, éthiquement parlant, je ne peux rien acheter dans ce magasin depuis l'histoire de l'étiquette. Je me contente donc d'H&M, Pimkie et Mim (avec mauvaise conscience quand même) quand je m'achète un vêtement tous les 5 mois x)

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    1. Comme je le dis dans l'article il est difficile de tout changer et ne plus aller ailleurs, mais déjà changer sa façon de faire sur un seul magasin, je trouve ça un "joli pas".

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    2. Je ne désespère pas de réussir à le faire un jour pour tous les magasins qui posent problème :)

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  11. C'est trop loin de chez moi, comme ça c'est plutôt réglé ;)!
    Je pense sincèrement que c'est le cas pour la plupart des marques de grande distribution, H&m, forever 21 ... Les fringues plus éthiques sont malheureusement plus coûteuses, et encore, il faut savoir départager la volonté d'une marque à passer pour du luxe (mais made in china abominable quand même) de la marque qui coûte plus cher parce qu'elle produit de façon plus rationnelle. Difficile de ne pas perdre son latin dans tout ça ...
    J'ai eu des phases d'achats quasi compulsifs mais maintenant, je n'achète presque plus de vêtements. Déjà parce que mes placards vont éclater, et puis parce que je sais quelles sont les conséquences derrière. Et puis parce que je n'ai pas encore réussi à passer le cap d'acheter un vêtement à 50 balles made in France :-)
    Ton article est en tout cas un bon moyen de se jeter dans la réflexion, car c'est un sujt auquel je ne pense pas souvent mais qui doit énormément impacter la vie des populations locales!

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    1. Il y en a un nouveau qui a ouvert à Bruxelles, du coup, au début avec mes collègues on s'était dit "la folie, on y sera tous les jours" et en fait, plus aucune de nous n'a envie d'y aller. Et on y a jamais mis les pieds.
      Malheureusement comme tu dis, beaucoup de marques ne sont pas éthiques, et je ne me sens pas encore prête de tout arrêter, mais peut être une par une ça va me faire réfléchir

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  12. Coucou,je suis Creatrice Textille Mexicaine en Belgique et je suis alle 2 fois chez primark,Un fois pour acompagner un amie,et une oetre avec ma seule curiosite je suis sortie avec un bougie aromatique qui ne aromatisé pas et un pair de tongs à pois qui m'ont servi jusque à les caser. Je viens d'un Pais Latine plus consumateur de marques de Usa,qui à la fin toutes les riches ou classe moyen portent, el les gens avec peu de moyens voyagen jusque à Bélice pour acheter des vetements pas chers mais des trés bas calite. Je suis pas trop consumatrise de vetements,anticapitaliste Je suis dans la mode parsque j'ai aime créer des ponchos et les porter pour moi et un jour j'ai décide de creer ma marque. Quand je suis arrive à Liège j'ai me demandais pourqoi à chaque fois qui j'ai allais chez Saint Lambert , il avais des gens avec des sacs avec logo en papier ou en plastic. Soldes ou pas soldes Il avait des acheteusses toujours. J'ai aime trop ton article. Bon journée et merci pour nous faire reflechir.

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    1. Merci de partager ton expérience.
      Je pense que les gens sont vraiment attirés à ces prix tout petits, et malheureusement, on les habitue. Finalement on ne se rend plus compte de la valeur ni de la qualité des choses. On perd aussi notre savoir sur le textile, juste on achète parce que c'est pas cher, et puis on jette. C'est dommage

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  13. Incroyable article ! Je n'étais pas au courant de cette histoire chez Primark mais j'ai toujours eu un problème avec cette marque. J'aimais bien y aller mais de voir tout ces gens se ruer par centaines, tout ces prix bas, c'était louche.
    Depuis que je suis en Angleterre je préfère aller dans des boutiques éco qui recycle des vêtements que l'on pourrait qualifier de vintage. Mais surtout, j'ai réévaluer mes véritables besoins en terme de fringues. Et finalement, on a pas besoin de grand chose ;)
    Merci de cette article en tout cas !

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    1. C'est fou je pensais que tout le monde savait pour ces étiquettes de compo !
      Comme quoi, je suis contente d'informer encore.
      J'avoue que longtemps j'étais pas chaude pour le 2eme main, car petite je n'étais habillée que comme ça, mais depuis peu je m'y remets, et finalement, la cause est plus belle.

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  14. Si seulement il n'y avait que primark ! Il s'agit de toutes les marques, pimkie, jennifer, H&m et j'en passe ! Dans le reportage justement avec des 3 blogueuses norvégiennes, elle parlait d'une fille a côté qui faisait des robes pour HM acheté moins de 100x le prix qu'ils revendent ! :(
    Tristesse :(

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    1. Oui c'est sûre ! Ils sont nombreux sur ce pied là. C'est pour ça que je voulais aussi dire dans mon article qu'il y a un travail à faire des 2 côtés. Nous ne sommes pas que les grands méchants loups dans cette histoire.
      Comme je le disais, je ne suis pas encore prête de virer de cap à 100%, mais je suis déjà fière si je peux faire de petites actions.

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  15. Tout a fait d'accord avec toi. Quand je suis arrivee au UK j'allais chez primark tous les weekends, puis j'ai eu une prise de conscience et je n'y ai pas mis les pieds depuis 1 an. Je ne compte pas y retourner de si tot, ca c'est sur :)

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    1. Je vais à Londres samedi, et au début je m'étais dit "orgie chez Primark" mais le discours de Li Eddelkoort m'a vraiment fait beaucoup réfléchir, et finalement je n'irai pas. Primark, c'est fini

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  16. Je partage à 100% ton avis. Il y a 1 an j'ai pris conscience de tout ça. Depuis j'ai monté ma propre marque de vêtements, tout est fabriqué en Espagne ( là oú je vis), je contrôle tout!!!

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    1. Magnifique ! J'espère que tu rencontreras du succès ! Longue vie à ta marque

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  17. Bonjour. Je lis régulièrement ton blog et j'apprécie bcp la manière dont tu appréhendes des choses considérées comme futiles à la base telle que la mode et le makeup. Je n'ai jamais mis les pieds chez Primark ( et continuerai sur cette bonne lancée grâce à ton article. En effet, je n'aime pas le concept de la fringue fashion de masse mal coupée (ça fait longtemps qu ej'ai pas mis les pieds dans un H & M , Zara ou autre) . Mais en même temps, je suis très attentive aux prix pratiqués c'est pourquoi je préfère nettement m'habiller aux boutiques du Secours Populaire ou fréquenter des circuits alternatifs de distribution (ourlets sur des marques pointues ou Noz ou des enseignes rue du Bailli à Bruxelles). Mais ici tu pointes très justement les circuits de fabrication de ces marques. Si quelques progrès peuvent être constatés, beaucoup reste à faire et d'abord du côté de la consommatrice. Je te remercie au travers de cet article de rappeler à chacune d'entre nous qu'un peu de vigilance sur les origines de nos achats est un réflexe que nous devrions intégrer. Je vais essayer de m'y atteler

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    1. Outre la façon de produire, je voulais parler aussi des prix si bas qu'on trouve presque ça normal de payer son sandwich plus cher que son t shirt. Et qu'on ne se rend pas compte qu'on n'a rien sans rien. Qu'il est impossible d'avoir une main d'oeuvre plus cher si on ne cesse de diminuer le prix des marchandises.
      Comme tu dis, un peu de vigilance, c'est bien aussi ;)

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  18. Ton article est très percutant et surtout très vrai ! Cependant ce serait hypocrite de ma part d'osais dire que je n'achèterai plus chez eux, le budget d'étudiante oblige. Mais si plus tard je peux le faire, oui je ferais surement plus attention. Mais aujourd'hui nous sommes dans une société de consommation et qu'on le veuille ou non, continuera à aller chez Primark, H&M et autres enseignes...

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    1. Je comprends pour ton budget étudiant; Et moi même je ne peux pas encore me payer des fringues beaucoup plus cher. Par exemple je continuerai d'aller chez H&M, car je ne peux pas tout supprimer et je ne me sens pas encore de tout boycotter. Mais un vaut mieux que rien du tout. C'est surtout leur politique de prix ridicules pour des fringues mal fait (par des pauvres personnes exploitées) qui me dérange.

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  19. Ton raisonnement pourrait s'appliquer aussi à l'électroménager ou à l'électronique qui ont été progressivement délocalisés en Asie. Et au bout d'un moment on n'a plus de choix car quasiment tout est fabriqué là bas.
    Pour les vêtements, il y a encore la possibilité de faire autrement : il y a des marques éthiques même si elles manquent de visibilité (et apparemment en Belgique ça bouge aussi avec des initiatives comme ethikstyle.com ou madeandmore.com ), on peut acheter des vêtements d'occasion, on peut choisir d'acheter des vêtements de meilleure qualité pour les garder plus longtemps...
    Pour l'instant les marques font les autruches mais elles écoutent quand même ce que veulent leurs clients. Et traiter correctement les employés ne signifie pas forcément une hausse de prix parce que sur un vêtement le prix de la main d’œuvre ne représente que quelques centimes.

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    1. Oui en effet, mon raisonnement s'applique à beaucoup de choses.
      J'achète parfois un peu d'occasion, mais je suis encore victime de la grande distribution. J'essaye de faire un pas, et je suppose que petit à petit ma façon d'acheter deviendra meilleure et plus raisonnée.
      Et en effet, un t shirt coûte 24 cent de production chez Primark.... Dans le prix du t shirt en magasin, le salaire de l'employé ne représente que 0.6% de la totalité contre presque 30 ou 40% de marge. Donc même s'ils doublaient le prix du salaire, ils s'en sortiraient encore avec leurs marges.

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  20. Bonjour Odile,

    tu parles de boîtes belges, il en existe encore? tu penses à qui? (sans parler de mode haut de gamme hein)
    Suite à tes réflexions, où tu penses faire tes emplettes? tu as déniché des trucs?

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    1. Oui Oui il en existe encore, plus que ce qu'on croit. Malheureusement je me suis renseignée et le marché moyen de gamme n'est pas beaucoup plus reluisant. Si cela t'intéresse tu peux toujours aller voir sur le site achACT, il y a un dossier très bien fait qu'on peut lire gratuitement (et que j'épluche depuis hier) sur pas mal de marques nationales et internationales.

      Pour ma part, je continuerai d'aller chez H&M / New Look ils sont sur le "bon chemin" même si pas encore au top. Le groupe Inditex se classe dans les meilleurs avec Mark & Spencer par exemple.
      Primark semble avoir aussi été sensibilisé a cette histoire de salaire, mais comme je le dis, je connais un minimum l'envers du décor. Il y a pas de miracle, avec les prix pratiqués en boutique, ils doivent forcément zappé cet élément.

      Sinon, je vais essayer de limiter les "made in Cambodia, Bengladesh" qui sont a priori les pays qui souffrent le plus d'exploitation (les chinois délocalisent doucement leur main d'oeuvre vers ces pays là car l'employé chinois se rend compte de ses droits et commence à demander des salaires plus élevés)

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  21. Je n'étais pas au courant pour ceshistoires d'étiquettes, ça m'a choquée!
    J'avais entendu pour l'usine au Bangladesh mais je ne savais pas que c'était de Primark!
    Ma maman savait plus que moi, étais contre, m'avait dit de rien y acheter, encourage les gens à boycotter,... Moi j'étais curieuse. Pour pas faire comme tout le monde, quand le magasin a ouvert rue Neuve et que tout le monde faisait la file devant, moi j'ai été à Liège pendant les soldes avec une amie. On a été super déçues! On trouvait que ça n'avait rien de spécial, je n'ai trouvé aucun vêtement à mon goût! J'ai aimé les pijamas mais me suis empêchée d'en acheter parce que j'en ai assez.
    J'ai flashé sur les accesoires pratiques/mignons/originaux et pas cher. J'ai acheté des petites écouteurs renard, une guirlande lumineuse, un thermos pour ma maman et je crois que c'est tout.
    Maintenant je vais essayer de ne plus rien y acheter! Okay, je suis demandeuse d'emploi, ai pas plein d'argent, mes parents sont artistes, les marques bio/écolos sont cher et parfois trop basiques... Mais je peux au moins, comme toi, arrêter Primark!
    Même si je continue H&M et compagnie...

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    1. Les travailleurs de l'usine du Bengladesh travaillaient pour plusieurs grandes marques.
      Les premiers a avoir indemnisé sont H&M. Benetton par exemple a refusé d'indemniser les travailleurs. Comme quoi il faut pas être une grande marque.
      Par rapport a Primark, ce sont surtout les prix qui me choquent. 3€ pour un tshirt ? Mais comment font ils ? Et après les gens ne veulent plus jamais payer plus cher, et on va finir par tuer tous les locaux qui essaient de s'en sortir. Je trouve que c'est de la concurrence déloyale.

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  22. Je te félicite pour ta démarche, c'est une belle prise de conscience.

    J'ai vu ce reportage, il y a quelques mois.
    Mais pour ma part, j'ai la conscience tranquille de ce coté là.

    Je n'ai jamais mis les pieds dans ce magasin, ni dans les autres marques. M'est d'avis que Primark n'est que la partie découverte de l'Iceberg, et que toutes fringues non estampillé "Ethique et bio" est ainsi entachées de sang.

    Les dernières fringues que j'ai acheté (y'a ...2 ans) c’était de l'occasion (braderie ou à Emmaüs). Pas que je n'ai pas les moyens, non, mais ca me débecte de payer si cher pour si peu, et avec tant de souffrance derrière. (je préfère dépenser en séjour, en voyage ou en restaurant, mais ce n'est qu'une question de choix personnel).
    Ma garde robe contient 80 pieces (habits, sacs, manteaux et chaussures compris). J'aimerai trier encore et descendre a 50, mais déjà, 80 pieces, ca simplifie vraiment mon choix d'habit le matin, et je me concentre sur l'essentiel ( qui est a mille lieu du "comment je m'habille".




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    1. Wow ! C'est déjà une belle démarche de descendre a 80.
      J'ai une addiction aux choses et au fringue (en même temps je suis styliste, je prêche pour ma paroisse) mais je salue vraiment celles qui arrivent a consommer minimaliste. On a pas besoin de tout ça, j'en ai bien conscience.... Même si, même si.... Quand j'achète une blouse orange à petit oiseaux ça fait bondir mon coeur et me donne envie de danser.

      Pour l'histoire du bio et du éthique estampillé, je suis pas sur que ce soit très fiable. Maintenant tout se paye, et j'ai déjà eu à faire à des fournisseurs qui paient les autorités pour faire passer les tests sur leur marchandise.... Alors les labels....
      Le mieux sont je pense, les productions locales. Mais avec des géants comme Primark, elles vont disparaitre, ne sachant pas concurrencer le prix de vente. C'est triste.

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  23. Je ne vais jamais chez primark et j'avoue que je préfère Bruxelles à Liège, mais j'avais entendu parler de cette histoire et ça m'a fait pensé à un clip video de Simple Plan https://www.youtube.com/watch?v=1__N77CLoEc il parait que ce clip est d'ailleurs tiré de faits réels et ça avait fait polémique à un moment.

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    1. Je ne connaissais pas cette chanson ni ce clip
      Merci pour la découverte, c'est à peu près l'idée de mon article en effet

      (et puis merci pour tes autres commentaires aussi)

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