dimanche 5 janvier 2014

Que ta parole soit impeccable...

... tel est le premier accord Toltèque et le plus important selon Don Miguel Ruiz. A mon sens, c'est surtout le plus difficile à tenir et je me suis rendue compte que jusqu'ici, je ne me suis pas vraiment donnée les moyens de le faire. J'ai remis au lendemain, parce que demain, c'est toujours mieux. Parce que j'avais toujours de bonne raison d'en vouloir à la terre entière. Parce que ce n'était jamais le moment, que j'étais fatiguée, stressée, tracassée. Parce que c'est tellement plus facile de se dire que les autres sont nuls et qu'ils ne comprennent rien, alors que nous (je) sommes (suis) tellement parfaits ! D'ailleurs, souvent, quand on passe quelqu'un au crible, c'est une façon assez simple de se rassurer, de se dire "je ne fais pas ça, moi, si?"... Et bien en fait... Si. Cependant, comme je lis beaucoup, beaucoup, et beaucoup de livre de développement personnel, je prends conscience que cette clé reste la première clé à avoir pour ouvrir la porte du Bonheur, et que c'est exactement cette porte que j'ai envie d'ouvrir.

Que ta parole soit impeccable.

Dit comme ça, ça peut faire peur. Ça sonne religieux, et pourtant. La parole est un outil que l'on nous a donné dès tout petit. Il permet de nous exprimer pour faire part de nos envies, de nos souffrances, de nos joies. La parole nous permet de donner un ordre, un avis. Elle nous différencie des animaux. Elle peut leader des foules pour la paix mais aussi pour la guerre. Des discours peuvent nous marquer des années et des années entières. Je pense par exemple aux mots de Martin Luther King qui résonne encore dans nos têtes. Mais il n'y a pas que les paroles de paix malheureusement... Combien de dictateurs se sont servis de leur simple parole pour engendrer des crimes de guerre, contre des milliers de personne ? C'est bien la preuve que tout ça s'enregistre. Qu'en disant quelques mots, on peut convaincre, marquer les esprits. Faire réfléchir puis agir.

Partant de ce principe, je me rends compte qu'une poignée de mot peut rester complètement ancrée en nous. Les mots peuvent faire du bien, mais peuvent surtout faire du mal. Je repense souvent à ces disputes que j'ai eu petite avec mes soeurs, et qui en quelques mots de colères, créaient en nous de nouvelles croyances. Croyances qui des années plus tard, resteront encore bien collées à nos personnalités. Je ne leur en veux pas, à ce petit jeux là on s'en toutes bien sorties, mais le pire dans tout ça, c'est que aujourd'hui, je le fais encore...

Oui, il m'arrive encore trop souvent de pester derrière mon écran d'ordinateur, ou de rentrer du boulot en maugréant sur tel ou telle personne. Alors certes, ici, je ne suis pas obligée d'écrire tous ces pestages, et en général je ne le fais pas, j'essaye au maximum de me comporter de façon civilisée, polie et zen. Malheureusement, ce n'est qu'ici. Odile Sacoche et ces bonnes paroles ne font pas encore partie intégrante de moi. Ces mots que je n'écris pas je les dit encore tout haut, en racontant mes mésaventures à mon copain par exemple. D'une certaine manière je les ancre. Je répands mon poison autour de moi, et en moi. Et le pire c'est que parfois je ne m'en rends même pas compte. Ça sort tout seul, comme une sale habitude, c'est gravé, comme si c'était normal. Je ne peux pas vraiment m'en vouloir, d'ailleurs c'est comme ça qu'on a tous grandit, c'est ce qu'on nous a appris. La justice, le fait de dénoncer qui a fait la bêtise, parfois d'en rajouter une couche pour se décharger d'une responsabilité puis se sentir mieux. Mais tout ça, c'était avant. Parce que maintenant que nous sommes adultes, en charge de notre vie, de notre tête, de nos actes et de nos paroles, nous pouvons choisir. Choisir la voie que nous voulons suivre. Nous n'avons plus d'excuse.

Et aujourd'hui, j'ai envie de me sevrer de tous ces pestages contre autrui (la société, la famille, l'entourage professionnel ou cybernétique,...), j'ai envie d'avoir une bonne parole, de m'en servir pour créer, et créer juste. Il ne s'agit pas que de se contrôler avec le clavier et écrire de jolies choses, il s'agit aussi de ne pas démonter tout et tout le monde à tout va. De tourner ma langue 7 fois dans ma bouche. Ou carrément de me la mordre. Arrêter de pester.

Don Miguel Ruiz dit qu'avoir une bonne parole est l'accord Toltèques le plus essentiel. Qu'une fois qu'on pourra maîtriser cet accord, les autres découleront très facilement.Quand j'ai lu ce livre j'ai réellement voulu m'engager dans ces accords, mais comme je te le disais en début d'article, je ne m'en suis pas du tout donné les moyens. Je me suis trouvée un tas d'excuses. Alors comme à chaque fois que j'ai envie d'entamer quelque chose qui me tiens à coeur, je me rends compte que la meilleure façon d'y arriver c'est de le faire petit à petit. Se dire : ok je vais essayer de tenir ma promesse X temps. Et puis rajouter encore X temps. Etc... Etc...

Si ce premier accord Toltèque est le plus important, c'est par lui que je dois commencer. Tenir au moins une journée sans rien dire contre quoi que ce soit et qui que ce soit. A la fin de cette journée je rajouterai une deuxième journée, puis une troisième et ainsi de suite.


Que ma parole soit impeccable, voilà ma première résolution pour 2014.


♥ ♥ 

Crédit photo: We heart it

15 commentaires:

  1. J'aime cet article, je me reconnais encore une fois beaucoup de dedans

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  2. Cet article tombe à pic!
    C'est assez bizarre mais hier en faisant du rangement, je suis tombée sur deux objets "marquants". Le premier, c'est le roman La prophétie des Andes, qui parle notamment des coïncidences. J'ai regardé s'il y avait un site dérivé du roman et suis tombée sur un forum qui parlait d'accords Toltèques. Un mot que je ne connaissais pas, j'ai donc été surprise de le revoir ce matin en ouvrant HC! J'ai lu ton article et là...on en vient au deuxième objet que j'ai retrouvé. Un objet qui m'a rappelé une personne que j'ai connu il y a pas mal d'année, et qui m'a, en une seule phrase, énormément blessée. Moi qui pensais avoir oublié et mis tout ça de côté, je me suis rendu compte en y repensant hier, que depuis cette rencontre, cette poignée de mots est restée ancrée en moi, comme tu le dis très bien dans ton article. Et que presque tout ce que j'ai fait, je l'ai fait en fonction de ces mots, de leur influences sur moi.
    Merci donc pour cet article qui, comme je le disais, tombe vraiment bien, et qui m'a fait prendre conscience que s'il y a une résolution que je dois prendre pour 2014, c'est bien de me libérer de cette phrase qui m'a beaucoup trop marquée!

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    1. Et oui, voilà le pouvoir des croyances !
      Il faut comme tu dis si bien, t'en libérer et en créer une toute nouvelle, rien que pour toi

      (PS: il n'y pas de coïncidence, c'est ton inconscient qui t'as guidé vers toutes ces "solutions" :) )

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  3. Ainsi soit-il!
    Ce que je fais quand je suis en colère contre quelqu'un, je ne le dis pas souvent à la personne (ou du moins, pas tout en partie), parfois , j'en parle à mon entourage de ce qui s'est passé (mais encore une fois, je ne dis pas tout), je préfère l'écrire dans mon journal. Parfois, juste un seul évènement, je peux en écrire des pages dessus sur ce que je ressens, sur les souvenirs que ça remonte, ça peut aller vraiment très loin. Bref, je déballe tout sur mon journal.
    Enfin, le lendemain, quand la colère est passée, je me rends compte que je me suis emporté bien trop vite, trop de jugements et je me dis qu'heureusement, je raconte pas tout ça aux gens sinon je l'aurais regretté. En comprenant l'excès de ma colère, je me pardonne et je dis même des excuses à la personne dans ma tête.
    Bonne année 2014 à toi au faîte. =)

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    1. C'est vrai qu'il ne faut pas retenir sa colère, mais je ne sais pas encore comment exprimer la mienne
      Je suis du genre superstitieuse et je suis persuadée que "les écrits restent"
      graver le négatif sur papier ou sur le web, pour moi, est oiseau de mauvais agure

      je dois surtout apprendre à lâcher prise !!

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    2. Une solution peut aussi être d'écrire ta colère et ensuite de brûler le papier, une façon de la consumer et la faire s'envoler. J'ai essayé une fois ou deux et j'ai trouvé ça assez libérateur !

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  4. Les paroles restent en nous même si on croit les avoir oublié, quand on s'en souvient on a un pincement au coeur,... Parfois on en veut à une personne après des années, parfois on s'en veut soi-même d'avoir dit telle ou telle chose...
    Parler est quelque chose de facile mais réfléchir avant de parler ne l'est pas, surtout quand on est spontanée, impulsive,...
    C'est une très bonne résolution, j'espère que tu y arriveras et moi aussi un jour!

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    1. Voilà réfléchir.
      C'est finalement la question des filtres : est ce que je vais dire est vrai ? est utile ? et est ce que ça exprime quelque chose de bons envers la situation ?

      http://etudiepour.blogs.lalibre.be/archive/2007/05/08/socrate-et-les-trois-filtres.html

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  5. J'aime beaucoup tes articles et surtout ceux ci :D
    J'en profite pour te souhaiter une bonne année et te dire que j'aime beaucoup le nouveau design de ton blog
    A bientôt
    Xx

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    1. ah oui ? Tu aimes ? Contente que ça te plaise
      Et puis, bah... merci !

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  6. <3
    J'ai un peu la même difficulté que toi en ce début d'année... Pas tout à fait de la même façon, dans la mesure ou moi, je ne peste pas vraiment, mais je me sers de ma parole pour contrôler, faire adhérer, faire avancer, faire faire, finalement, presque manipuler. Et c'est extrêmement dur pour moi en ce moment de ne pas m'en servir de cette façon. Je crois que c'est ma façon de me protéger, ma façon de m'assurer que je ne souffrirais pas. Mais comme la vie est bien faite, ça ne marche pas du tout...
    Alors, comme toi, je vais me donner les moyens. Chaque jour, je vais faire de mon mieux, vraiment de mon mieux.
    Merci encore pour tes articles, ils me font un bien fou.

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    1. Je pense que, comme je te le disais, c'est normal de ne pas toujours être au top.
      Et de ne pas toujours être Madame Parfaite. Parfois faut lâcher la pression. Juste, faut essayer de pas la lâcher trop longtemps ;)
      J'ai lu qu'il fallait savoir être "bon joueur et fairplay" dans les mauvais jours. Ca résume bien ce que j'essaye de dire

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  7. c est pas trop complexe a lire au final? Pas trop psy??

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    1. Les accords Toltèques ?
      Non pas du tout !
      Ca se lit super vite, c'est écrit de façon très facile, avec des mots très simples, et dedans il y a beaucoup d'histoires type "légende".

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