samedi 1 juin 2013

Un esprit sain... #1

Voilà presque une semaine que j'ai commencé mon défi "Un corps sain dans un esprit sain" et j'avais vraiment envie de revenir sur la partie "J'arrête de râler". D'abord parce que j'ai fini le bouquin donc je peux désormais me faire une vraie idée, mais aussi parce que j'ai senti que pas mal de personnes étaient intéressés par ce défi. J'avais besoin de faire le point, peut être histoire de t'encourager, ou même de mettre mes idées au claire. J'écris cet article de façon un peu scolaire, et plus construite, le but étant vraiment de savoir où j'en suis dans mon défi, comment je le gère, ce que j'ai noté, ce que j'en retiens.

Tout d'abord, il est bon de rappeler les règles du jeu de ce défi "J'arrête de râler". C'est simple, on porte un bracelet à son poignet et le but est de le garder du même côté durant 21 jours consécutifs. Dès qu'on se surprend à râler, on remet le compteur à zéro en changeant le bracelet de place. Il faut savoir que râler est un terme assez large, ça va aussi pour pester, se plaindre ou médire.

J'ai réellement commencé le défi mardi, c'est à dire que mardi a été le premier jour où je portais le bracelet. Première constatation, mardi au travail j'ai été très silencieuse. Je me suis rendue compte que j'étais du genre très pipelette, très clown mais que je râlais beaucoup pour "épater la galerie". Raconter ses mésaventures du week end, se plaindre sur la météo, sur l'ordinateur qui est trop lent, sur tel ou telle situation. Du coup, mes collègues m'ont un peu charrié "Hey ! C'est pas vœux de silence que tu fais hein !"... Finalement si, un peu.

Ensuite, je pensais que ce serait très difficile de ne pas râler au travail, que j'allais faire la danse du bracelet, mais finalement non. Pas tant que ça. J'ai pris conscience que je râlais beaucoup plus en rentrant à la maison, que au travail. Au boulot, c'était assez facile de prendre du recul, de ne pas participer aux conversations qui allaient me pousser à râler, ou de ne pas raconter tel ou telle histoire. Mais une fois passé la porte de l'appart, BAM, tout revient ! Non pas comme si les frustrations du jours étaient trop contenues, mais plutôt qu'en racontant ma journée, je me mettais à râler. Et d'une certaine façon aussi, en rentrant d'une journée sans râler, tout ce que j'avais envie c'est d'être accueillie avec des banderoles, des ballons, des "ouais, bravo, 1 jour", mais en fait non. Une fois de plus une attitude pour être au centre de l'attention. Je pensais que mon problème de reconnaissance était réglé, ce défi me permet de me rendre compte que pas vraiment.

Troisième chose, jeudi en allant à la médiation, j'ai raconté mon défi à mon prof. Il était pas hyper pour, me disant que je me dressais à de nouvelles habitudes et que ça devait venir de façon plus naturelle. J'ai été assez perplexe en rentrant, un peu déstabilisée. Puis, en en parlant avec mon homme, il m'a fait part d'une réflexion qui était dans le livre et que j'avais "oublié" :
- Ce défi tu le fais pour toi. Tu le fais parce que tu sens bon de le faire, parce que tu as envie de changer, d'avoir un regard nouveau sur les choses. Tu n'as pas besoin de l'approbation des gens.
Et c'est vrai. Je dois me rappeler que ce défi je le fais avant tout pour moi. Le fait de recevoir une désapprobation est aussi une façon de comprendre comment je réagis dans ces moments là.  Je ne peux pas toujours faire plaisir à mon entourage. Alors oui, peut être que d'une certaine façon je me dresse, mais si je médite à la base, c'est aussi pour apprendre des techniques pour lâcher prise Mon prof est quelqu'un de très spirituel, et il faut des gens comme ça, mais je ne pense pas suivre non plus la même route que lui. Il faut que je puisse lier les deux, à ma façon. Au final, ce que je veux moi, c'est être en paix, et je pense que tous les moyens sont bons.

Enfin, j'avais passé 2 vrais jours sans râler (jeudi et vendredi) mais hier soir, en allant au concert de Beyoncé, je me suis retrouvée dans une situation stressante : la foule. Dans ces moments là, l'être humain se met dans un espèce d'instinct de survie "je dois passer à tous prix, poussons, poussons, poussons". Ou "il faut que je la vois, tanpis je me mets debout même si je gêne les autres". Et dans ces moments là, oui, moi, je peste. Donc avec mes collègues, on a pas mal pesté hier. Heureusement, d'avoir refait une partie de danse du bracelet, j'ai pu comprendre que cela ne servait à rien de s'énerver, que ça allait me faire manquer la partie agréable de la soirée. Je me suis assise, je me suis levée, j'ai dansé (avec le bracelet, ha ha), j'ai crié, j'ai chanté... J'ai profité du show, tanpis pour les autres. Et finalement, pendant 2h, je n'ai pensé à rien, seulement m'en mettre plein les yeux et les oreilles. Et d'une certaine façon, de façon tout à fait inhabituel, j'ai fais le vide dans mes pensées. 

J'apprends beaucoup de cette semaine, sur ma façon de gérer les gens et les situations. Sur la façon de me comporter aussi, et même si je suis encore loin d'avoir passé mes 21 jours sans râler, je peux déjà retenir de belles leçons. Aujourdhui, samedi, je remets donc le compteur à zéro. 

♥ ♥ ♥

14 commentaires:

  1. J'avais suivi un peu tes tweets en me demandant quel était ce défi... et voilà que j'en sais un peu plus. Je fais partie des gens intrigués, attirés, qui ont envie d'en savoir plus ! Alors merci de ton partage et ta découverte. je m'en vais découvrir ce livre que j'avais déjà repéré ;)

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    1. Et bien avec grand plaisir. J'espère que tu auras autant d'engouement que moi à la lecture de ce livre.

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  2. J'avais lu ce concept dans un magazine de iU, et quand j'avais lu qu'il fallait tenir 21 jours sans râler, je me suis dit que je n'y arriverais jamais et que ce n'était pas pour moi xD =$
    C'est intéressant en tout cas, et il faut que j'apprenne à moins râler!

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    1. Je pense qu'il faut le faire au bon moment. Christine (qui a écrit le livre) a mis aussi quelques mois avant de se lancer (entre le moment où elle a annoncé qu'elle faisait le défi, et le moment où elle l'a réellement commencé)

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  3. Je crois vraiment que je vais me lancer, ça ne peut me faire que du bien, moi qui me plains tout le temps... ^^

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    1. Owi Owi Owi ! Rejoins le clan des non râleurs ! On se soutiendra comme ça :)
      En tous cas je compte bien faire le point ici assez souvent.
      Je recommence à zéro encore ajdhui, en vrai hier j'ai pas râlé, mais étant malade et fatigué j'étais d'une humeur irrascible, donc bon, faut être honnête avec soi même et son entourage

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  4. Je ne connaissais pas le livre et je viens de découvrir ton article à ce propos.
    Franchement, en grande râleuse, ce défi me fait vraiment envie ! Incarner la "râlerie" en un bracelet ou autre, il fallait y penser et ça aide sans doute à la "visualiser"... "la danse du bracelet", c'est comme la danse de l'humeur ! Je vais me commander ce bouquin, merci du partage.

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    1. Oui on visualise et surtout on marque le moment où on râle. Du coup on prend plus facilement conscience

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  5. Moi tu sais c'est rigolo parce que j'ai parlé de ton défi avec mes collègues. Celle qui bosse avec moi râle tout le temps !!! Et le fait de te lire et d'en parler aux autres me fait réfléchir... Je crois que je n'ai jamais autant réfléchi que depuis que je te lis, mais ça me fait vraiment du bien... Je réalise certaines choses et ça me fait avancer sur d'autres... Surtout ne jamais reculer...
    Je veux juste te dire merci Puce, d'être là et de partager avec nous ce que tu vis parfois. D'être là aussi en dehors, j'aime tellement échanger avec toi !!! A ta manière tu me tires vers le haut et me permet de relativiser des tas de choses...

    Je te fais plein de bisous ma bichette, <3 <3 <3.

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    1. Je réponds super en retard.
      Tu le sais, ton message m'a énormément touché, et quand je lis ce genre de choses, ça me donne envie encore plus de me donner à fond pour le blog.

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  6. J'adore l'idée, et je vais la donner à une copine qui râle trop souvent pour rien, en espérant qu'elle veuille bien essayer (je suis sûre qu'elle va râler quand je lui en parlerai...).

    C'est marrant, j'ai aussi un petit bracelet au poignet depuis 1 semaine. Par contre, c'est un élastique et à chaque fois que j'ai des pensées négatives ou que je rumine, je dois le claquer (ça fait maaaaal purée) mais ça marche plutôt bien ;)

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    1. C'est vrai que ça peut être une bonne idée de cadeau, pourvu que la personne en face ne le prenne pas mal ^^
      Je pense que les pensées négatives on ne peut pas complètement les chasser, mais c'est vrai que ruminer à longueur de journées c'est pas le top non plus

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  7. Je ne sais pas pourquoi mais à la lecture de ton article, je pense plus comme ton prof de méditation. Ca me donnerait le sentiment d'être frustrée, de m'obliger à être quelque chose alors que je ne le suis pas. Si j'ai envie de râler alors pourquoi s'en empêcher ? C'est comme un moyen d'évacuer.

    Mais je comprends aussi le sentiment de vouloir se changer, parce que le monde ne le fera pas pour toi. Je pense au final que le but de ce défi est peut-être de réaliser qu'il existe un juste milieu. A savoir râler mais pas trop, juste ce qu'il faut pour ne pas se perdre ?

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    1. Comme je disais, ce qu'il 'ma dit m'a fait réfléchir, et en effet dans un sens il a raison.
      Dans un autre, râler, pester et ruminer ça me rend pas heureuse. Je ressasse, je remue, et j'avance pas. Du coup, me forcer à voir le positif, c'est aussi me forcer à aller de l'avant.

      Je suis une challengeuse dans la vie, j'ai besoin de ce genre de défi pour me surpasser et me donner un coup de pied au cul ! :)

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